
Le bébé, en détails
- Publié par Marie Fournier-Bidoz
- Le 10 septembre 2015
« Le bébé fonctionne de manière biologique jusqu’à ce qu’il rencontre un regard bienveillant, lui insufflant l’irrésistible envie de quitter le monde animal pour s’élever vers celui de l’humain » Anna Pinelli, (2013) Porter le bébé vers son autonomie.
La parole absente, l’incompréhension face aux pleurs du nourrisson, confrontent parfois l’adulte, la mère, le père, à des questions sans réponses. Le bébé, petit être fragile, semble difficilement accessible et plonge l’adulte dans une multitude d’interrogations « pourquoi pleure-t-il ? Que veut-il ? A-t-il faim ?… ». Aucun mode d’emploi ne peut résoudre ces questions qui tourmentent parfois certains parents.
Le bébé dort, mange, pleure, sourit… Une description bien trop minimaliste qui nous éloigne des « pouvoirs » du tout petit. Dès son entrée dans la vie, le bébé est capable de communiquer. Les regards, les pleurs, les vocalises, les mouvements de bras et de jambes, permettent à l’enfant de rendre compte de son monde interne. Vous seriez étonnés de voir à quel point observer un nourrisson, interagir avec lui, sont des sources de richesse tant pour l’adulte que pour le tout petit.
Se pencher sur le berceau du nourrisson, observer ses mimiques et ses gestes, c’est comme s’aventurer dans une histoire trépidante.
Le bébé a un besoin vital qu’on s’occupe de lui. Etre porté, regardé, va lui permettre au fil des mois, des années, de se sentir comme une personne à part entière.
Mes différentes expériences en service de néonatalogie et en crèche m’ont permis de découvrir les pouvoirs de l’attention bienveillante. Chaque bébé, chaque enfant, mérite d’être écouté et regardé. Une main à la bouche, des pleurs, un regard stupéfait, des mouvements de lèvres, tant d’éléments aussi riches les uns que les autres. Le bébé a un appétit relationnel important qui convoque la présence de l’adulte. Lui reconnaitre cette nécessité est fondamental. Considérer un nouveau-né comme une personne dans le besoin d’interagir lui donne une part active dans la construction des premiers liens.
Anna Pinelli (2013) présente tout à fait justement que le « bébé humain s’épanouit que dans l’échange. Caresses, sourires, regards, gestes, paroles sont autant de briques qu’il peut assembler pour construire l’image et l’estime de soi ». Par le regard, l’adulte « modèle » son enfant.
Cette attention bienveillante n’est pas synonyme d’attention constante. Le tout petit s’intéresse seul à tout ce qui l’entoure : ses mains, ses pieds, les objets…
Contemplez votre bébé et vous en serez étonnés !
– Marie Fournier-Bidoz
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